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N°1 : Chap. 22

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22. Et pour demain : quel modèle de gouvernance ? (pages 46 à 53).

1 commentaire:

  1. La circulation routière : un problème central ?

    La démocratie est incompatible avec un régime policier trop répressif. Mais l’absence d’une telle répression doit OBLIGATOIREMENT être compensée par un niveau supérieur de responsabilité et de respect de la part des citoyens. Le respect, c’est le contraire de l’égoïsme ! Si l’ego monte comme le montre L’étincelle, cela veut dire que le niveau de respect baisse. Comment inverser la tendance ?
    Dans une société avec beaucoup de respect, la force répressive policière est uniquement là pour la petite partie de la population qui n’a pas atteint ce niveau de maturité. En Tunisie, le niveau de respect/responsabilité s’est fortement dégradé après la révolution. Il doit donc être logiquement compensé par un niveau supérieur de répression. Mais comme cette répression n’est pas une fin en soi et qu’elle ne doit être que temporaire, comment faire pour qu’elle cède le plus rapidement la place à un niveau de respect supérieur : là est un des enjeux majeurs de la transition démocratique en Tunisie !!
    C’est là que l’exemple de Si Amîn sur la circulation routière en Tunisie me semble central.

    Quel est le lieu ou bien la situation où le citoyen tunisien est le plus (quantitativement) confronté aux forces policières ? La circulation routière ! Qu’il ait une voiture ou bien se déplace en transport en commun, c’est sur la route qu’il voit le plus de policiers et qu’il est le plus confronté à eux. C’est donc là mieux que nulle part ailleurs que nous avons le plus de moyens pour organiser le passage de la répression vers le respect/responsabilité. Même si la circulation routière semble bien le dernier souci du gouvernent et des tunisiens en général en ce moment, c’est pourtant là que se trouve la porte idéale pour faciliter la transition d’un régime policier répressif vers un régime démocratique basé sur le respect et la responsabilité. Une fois que "cette pompe sera amorcé", il sera alors plus facile de migrer tous les autres domaines de la vie sociale vers des comportements démocratiques.
    Pour cela, la répression doit clairement cibler les infractions égoïstes et individualistes et les punir beaucoup, beaucoup plus lourdement que les autres infractions afin de stimuler les changements de comportement et faire en sorte que quand la répression diminue, les infractions égoïstes ne reviennent pas immédiatement.

    Un tel changement pose quand même des problèmes de mise en œuvre et je proposerais les étapes suivantes:
    - Redonner force et pouvoir à la police de la circulation ce qui suppose une élimination préalable de toute corruption pour éviter les abus de pouvoir. Pour cela, une négociation d’augmentation importante de salaire pour ce corps de police en parallèle : - de mesures disciplinaires exemplaires en cas de corruption avérée (licenciement immédiat avec interdiction d’embauche dans toute administration ou entreprise public pendant plusieurs années + amende proportionnelle au montant de la corruption), - de la mise en place d’une brigade anticorruption chargée de "piéger" les policiers corrompus, - d’anticipation de recrutements car il sera bien difficile pour quelques-uns de changer les mauvaises habitudes.
    - changer la loi sur les infractions routière en pénalisant beaucoup plus lourdement les infractions "égoïstes" et permettre la confiscation immédiate du véhicule (comme cela existe en Europe pour les plus graves infractions au code de la route). Mobiliser les camions fourrières (qui sont presque au chômage depuis le 14 janvier) pour réaliser les enlèvements immédiats des véhicules. Il faudrait au moins une confiscation de 1 semaine pour les professionnels de la route et de 2 à 3 semaines pour les privés.
    Il faut frapper fort pour transformer ce mouvement répressif en mouvement de respect démocratique. L’avantage est que le gouvernement ne pourra pas être accusé de comportement dictatorial car il s’agit juste d’amener le tunisien à conduire comme un Suisse, avec les mêmes outils répressifs que ceux utilisés par la police Suisse!

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