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N°1 : Chap. 18, 19 et 20

Cette page vous permet de déposer des commentaires sur les chapitres :
18. Faut-il être contre la démocratie ? (page 39),
19. La démocratie : principes et mise en application (pages 40 à 44).
20. La liberté d’expression et les débats politiques (pages 44 à 45).

2 commentaires:

  1. Créer un organisme institutionnel consultatif indépendant du pouvoir exécutif

    Abraham Lincoln a dit : « la démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Cette phrase repose sur un théorème qui suppose que des décisions prises PAR le peuple soient toujours POUR le peuple (c'est-à-dire dans son intérêt). Or l’histoire des grandes démocraties, et même l’actualité de la Tunisie après la révolution, montre que le peuple peut très bien parfois choisir lui-même d’aller dans une voie qui est totalement contraire à son intérêt, allant jusqu’à risquer de détruire économiquement ou militairement son propre pays. L’arrivée d’Hitler par les urnes en est un exemple frappant mais nous pourrions en citer une multitude d’autres comme la destruction des emplois et la chute des recettes fiscales en Tunisie ces derniers mois.
    Si l’on admet que cette contradiction puisse exister, alors il faut décider ce qui est le plus important des 2 – la priorité – entre "PAR le peuple" et "POUR le peuple" (dans son intérêt).
    Or, il parait clair que si la logique et le bon sens démocratique imposent que les meilleures décisions soient celles qui soient prises dans l’intérêt du peuple, la montée en puissance de l’ego ces dernières décennies a amené à une situation aberrante où l’on préfère une décision à laquelle on a participé même si elle est mauvaise (voire même très mauvaise !) pour nous. Le "PAR le peuple" est donc devenu LE principe fondamental de la démocratie comme si le "POUR le peuple" était quelque chose de secondaire alors que c’est exactement l’inverse qui devrait exister : le « PAR le peuple » devrait être quelque chose à réaliser le plus souvent et dans la mesure du possible mais tout acte de gouvernance devrait être réalisé systématiquement dans l’intérêt seul et unique du peuple.

    Si l’on souhaite inverser la tendance, cela impose de mettre en place des moyens concrets très différents des évolutions proposées aujourd’hui (comme la démocratie directe). Une des pistes de solution évoquée dans L’étincelle par Si Ben Abdallah est de réduire (ou tout du moins ajuster) le nombre de consultations des citoyens pour décisions et augmenter les consultations pour avis afin que les gouvernants puissent choisir seuls les meilleures décisions.
    Je serais plus concret encore en proposant l’utilisation des technologies modernes pour structurer et systématiser ces consultations des citoyens :
    - D’abord à l’aide d’Internet : c’est rapide, facile et pas cher.
    - Mais aussi, parce que de nombreux citoyens ne sont pas utilisateurs d’internet, à l’aide des sondages dont les techniques statistiques sont tout de même très au point aujourd’hui.
    Pour que les gouvernants aient toute latitude de prendre la bonne décision sans subir une pression de la rue qui ne va donc pas toujours dans le bon sens, les résultats de ces consultations seraient gérées et gardées confidentielles par un ORGANISME INSTITUTIONNEL INDEPENDANT DU POUVOIR EXECUTIF et publiées après 2 à 5 années par exemple.
    On pourrait même imaginer, pour un processus de consultation de plus en plus sophistiqué, et notamment pour des enquêtes qualitatives, que des citoyens choisis de façon aléatoire, doivent accepter de consacrer quelques jours de leur vie à ce travail pour faire les choses bien : exactement comme le principe de désignation des jury populaires dans les cours d’assise où les citoyens choisis n’ont pas le droit de refuser de servir de juge pour leur pays.
    Avant archivage pour une durée de 2 à 5 ans, les gouvernements devraient justifier :
    - pour quelle(s) décision(s) la consultation a été faite,
    - quel choix a finalement été pris,
    - si le choix a été différent du résultat de la consultation : une justification du choix du gouvernement.
    Avec un tel outil institutionnel, les gouvernants devront répondre de leur choix devant l’histoire mais sans subir une pression populaire au moment critique qui est bien souvent contraire à l’intérêt du peuple !

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  2. POURQUOI AVOIR FERME LA PORTE DE L’ "IJTIHAD DEMOCRATIQUE" ?

    Comme le commentaire de "Amira" et L’étincelle le mettent en évidence, les décisions ne doivent pas être prises par le peuple mais par les + aptes à ce travail et c’est bien pour cela que l’on s’appuie sur un parlement composé de représentants du peuple pour établir les lois par ex.
    On peut dire que la gouvernance idéale est celle qui fait prendre chaque décision, non pas par toujours les mêmes députés ou ministres mais par la personne la plus compétente pour la prendre : le meilleur économiste pour les décisions économiques, le meilleur entrepreneur pour dynamiser les entreprises, les meilleurs enseignants pour les réformes de l’enseignement, etc. (même si les choses sont en réalité plus complexes car prendre une décision nécessite souvent des compétences très diversifiées, mais ça ne change rien au fait qu’il a bien une personne meilleure que les autres pour prendre chaque décision).
    Mais se pose alors un problème majeur : qui et comment identifie-t-on cette personne la plus compétente pour chaque domaine de décision ? C’est là que – à moins de retourner à une dictature ou à une royauté – il faut nécessairement passer par le vote.
    Or comme L’étincelle le démontre, le processus de vote est sujet à de très nombreuses déviances. Par ailleurs, VOTER POUR QUI ? Pour quelques personnes issues de partis politiques dont l’immense majorité est motivée par l’ambition ou bien, s’ils sont sincères, l’illusion qu’ils sont les sauveurs de la société, des personnes poussées par leur ego !
    Pourquoi aucune réflexion majeure n’est menée pour résoudre, ou au moins réduire, ces faiblesses de nos gouvernances. C’est comme si depuis l’invention du suffrage universel pour élire des représentants de partis politiques, on avait refermé la porte de l’"ijtihad démocratique". Plus aucune innovation ! Alors je me permets, j’ose proposer des nouveautés majeures pour résoudre chaque problème identifié !
    - Les pages 41 à 46 démontrent que l’électeur peut facilement être manipulé par les candidats. Pour résoudre ça, passons par des "grands électeurs", pas à l’américaine (i.e. qlq centaines pour représenter 350 millions de personnes) mais maximum 1 pour 500 personnes. Le candidat devrait habiter depuis au moins un an dans la "communauté de vie" de 500 personnes qui pourrait l’élire, comme ça, par d’arnaque possible : les électeurs connaissent sa vie, comment il se comporte avec sa famille, ses voisins, les commerçants du coin, les instituteurs de l’école, s’il est tolérant, etc. Les gens pourront alors voter pour celui qu’ils savent être réellement un homme ou une femme sage, à qui on peut faire confiance, et qui saura lui-même identifier si les candidats gouvernants ont les qualités nécessaires à la prise de décision qu’on leur confiera.
    - Pour éviter la dérive de l’attrait du pouvoir par les candidats grands électeurs, il suffit qu’ils n’aient pas le droit d’assumer des fonctions de gouvernance : leur rôle est seulement de choisir les gouvernants. Et pour éviter que leur ego s’imagine tirer certains avantages de cette fonction, il suffit de la rendre contraignante dans le bon sens -> les grands électeurs acceptent de subir 1 contrôle fiscal par an pendant leur mandat et les 3 années qui suivent ! S’ils le font, on est sûr que c’est pour l’amour de leur pays !
    - Pour être sûr que les personnes les plus sages de la communauté de vie de 500 personnes soient des candidats, ils ne doivent appartenir à aucun parti politique et personne ne peut se présenter lui-même. Comme pour le prix Nobel, il faut qu’il y ait des personnes qui proposent sa candidature (au moins 30/500 ou + pour dépasser le cadre familiale).

    Chaque défaillance des démocraties relevées dans L’étincelle pourrait être réduite ou éliminée si on osait innover. Assez de gâchis, tout ça juste pour l’ego !

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