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Actualité du projet

2013 : Sortie de L'Etincelle N°2


Du 14 au 17 juin 2011 dans le journal "Le Temps" et du 14 au 19 juin dans le journal "La Presse" ont été publiés des petits articles, tous différents les uns des autres, écrits par quelques' uns des premiers lecteurs de L'étincelle. 

Article Le Temps du 14 juin : 
Avant d’être un programme en 10, 50 ou 100 points, un projet de société doit d’abord pouvoir se résumer en quelques mots simples, en une seule phrase ! Avant de proposer « comment » mettre en œuvre un projet, il faut d’abord avoir clairement défini le « quoi ». Ce « quoi », c’est la finalité ultime du projet de société qui doit déjà être partagée par tous pour ne pas risquer de se diviser sur les modalités pratiques de sa mise en œuvre.
Mais se rapprocher de cette finalité ultime nous oblige à aborder des questions existentielles où les points de vue deviennent souvent irréconciliables. C’est cette opposition qui se manifeste aujourd’hui en Tunisie entre laïcs et islamistes. Pour qu’elle ne se transforme pas en véritable conflit, il est donc urgent de trouver un projet qui dépasse ce clivage et unisse tous les tunisiens, quelle que soit leur position. Cette union ne peut pas venir d’une attitude médiane entre les deux camps car un « islamisme modéré » ou une « laïcité attachée aux valeurs de l’Islam » seront toujours considérés comme beaucoup trop favorables au camp opposé par leurs détracteurs.
C’est seulement d’une troisième voie, radicalement nouvelle, que peut venir la solution : c’est ce que propose "L’étincelle".
En plus de sa clarté et de sa simplicité, "L’étincelle" est donc un projet de société qui peut réunir presque tous les tunisiens.

Article La Presse du 14 juin :
Depuis la chute de l’Andalousie, le monde arabomusulman attend désespérément un renouveau intellectuel à l’image de son rayonnement passé. Mais depuis lors, la seule nouveauté qu’il a réellement su faire connaître à l’ensemble du monde est … le fondamentalisme islamique !
Face à cet échec, certains intellectuels musulmans tentent d’amener ce renouveau par une relecture rationnelle du Coran. Mais depuis près de huit siècles, les Occidentaux ont – comme nul autre avant eux – exploré tous les champs de possibilité du rationalisme. Incontestables champions planétaires de ce mode de pensée, les Occidentaux ne craignent aucun "challenger" pour leur voler leur domination intellectuelle dans ce domaine. Il semble donc bien difficile d’imaginer que les musulmans puissent un jour reprendre ce leadership intellectuel en s’aventurant précisément sur le terrain préféré des actuels champions !
Par ailleurs, il est clair que l’ampleur du message coranique inclut tous les domaines de connaissance, bien au-delà de la seule sphère rationnelle. Ce n’est donc assurément pas en prenant un sous-ensemble de ce message que des musulmans offriront à l’humanité un renouveau intellectuel majeur. Tout au plus, ils démontreront que certaines vérités découvertes par les Occidentaux étaient déjà présentes dans le Coran.
Apporter ce dont l’Occident est incapable tout en s’adaptant aux nécessités du 21ème siècle : voilà le seul champ possible d’un authentique renouveau intellectuel du monde musulman. S’appuyer sur toute l’ampleur de la révélation coranique sans renier certains bienfaits du modernisme, réhabiliter la primauté du spirituel sur toute chose, y compris sur la morale que l’islam politique souhaiterait nous imposer : voici les directions qu’explore "L’étincelle". Le résultat est surprenant et nous vous laissons le découvrir.
Aux antipodes de la pensée dominante qui montre chaque jour un peu plus ses limites, cet ouvrage préfigure peut-être de l’arrivée d’un authentique renouveau à la fois intellectuel et spirituel, domaines qui ici ne font qu’un. L’intérêt de "L’étincelle" dépasse dans tous les cas très largement celui des seuls musulmans et nous ne pouvons que le recommander à toutes et à tous.

Article Le Temps du 15 juin : 
De nombreux pays du sud cherchent leur voie dans le processus démocratique. Coincés entre des citoyens influencés par les médias occidentaux aux moyens démesurés et les gouvernements des pays bailleurs de fonds omnipotents, il est bien difficile de façonner un modèle de gouvernance original et adapté aux spécificités de chaque pays.
Loin de ce modèle occidental unilatéral, "L’étincelle" cherche à réconcilier la quête démocratique des peuples du sud avec la préservation de traditions qui sont les seules à offrir des réponses authentiques à une quête de sens, l’Occident ayant démontré sa totale incapacité à y répondre. Sans renier la nécessité de mettre en œuvre une gouvernance démocratique, il identifie clairement les principales faiblesses du modèle occidental et fournit aux gouvernants et citoyens des fondements clairs pour poser les bases d’une autre démocratie.
A une époque où de nombreux peuples cherchent à se débarrasser de leur régime despotique et corrompu, cet ouvrage leur propose une « troisième voie ».

Article La Presse du 15 juin :
Poussés par une jeunesse en quête de changement radical, les gouvernants des pays musulmans sont souvent contraints à jouer aux équilibristes entre les mouvements à tendance islamistes et ceux à tendance laïque et libérale. Si la révolte des jeunes face à un monde d’adulte qu’ils n’ont pas choisi est intemporelle, l’incapacité totale des sociétés modernes à satisfaire leur soif de rêve et d’absolu est par contre un phénomène nouveau. Cette quête de sens est d’ailleurs loin d’être cantonnée à la seule jeunesse car même si, dans la frénésie de nos vies modernes, beaucoup d’entre nous la rejettent pendant une période de leur vie, elle revient plus pressente l’instant d’après !
Phénomène désormais planétaire, cette quête de sens provoque une véritable fuite en avant et accélère les mutations d’une société de plus en plus incapable de répondre à nos besoins essentiels d’êtres humains (ceux qui nous différencient des animaux !). Ces changements que l’on qualifie systématiquement de progrès pour se rassurer sont devenus une fin et non plus un moyen de satisfaire notre soif existentielle. Mais où ces changements nous mènent-ils ? Ne sommes nous pas dans un cercle vicieux qui s’accélère parce que nous appliquons chaque jour des changements aberrants à une société déjà aberrante ?
En revenant aux fondements de la quête spirituelle, "L’étincelle" démontre comment tant l’intégrisme islamique que le libéralisme occidental laïque sont deux formes de fondamentalisme qui ne pourront jamais assouvir une quête de sens, de liberté et d’accomplissement. Ces idéologies purement quantitatives nous emmènent dans une fuite en avant sans issue et ce n’est certainement pas par un juste équilibre entre ces deux courants que se trouve la solution pour les pays musulmans. Pour ceux-là, « Il existe donc une troisième voie qui n’a rien à voir avec un juste milieu qu’il faudrait trouver entre ces deux extrêmes. Il faut au contraire tout faire pour éviter de se retrouver à mi chemin entre ces deux formes de fondamentalisme ! Cette troisième voie se situe ailleurs et il faut la construire en puisant dans l’extraordinaire richesse de la tradition spirituelle musulmane. » Pour les pays non musulmans, les mêmes trésors existent, il suffit juste de remonter parfois un peu plus loin dans le temps, à une époque où leur tradition authentique était intégralement préservée. Il ne reste plus alors qu’à « conjuguer » ces trésors au temps présent, celui du 21ème siècle.
Véritable plaidoyer pour une autre société, "L’étincelle" esquisse quelques réponses à la quête de sens de notre société et aux questions que se pose tout citoyen d’aujourd’hui sur le monde de demain.

Article Le Temps du 16 juin : 
Voilà certes un ouvrage qui fera couler beaucoup d’encre et verra se dresser contre lui de nombreux détracteurs. Pourtant, même si il s’inscrit en rupture complète avec la pensée dominante actuelle, il reste purement factuel de la première à la dernière ligne.
Peut-être que le passage démontrant l’existence d’une connaissance métaphysique pourra en dérouter certains, mais les exemples utilisés pour cette démonstration sont on ne peut plus concrets et illustrent magnifiquement l’existence d’une connaissance qui dépasse la raison, une connaissance qui ne s’apprend pas mais qui se vit du plus profond de son être. En ce qui concerne les autres sujets traités, qu’il s’agisse de l’art, du foyer, du romantisme, du colonialisme, du fondamentalisme, de la morale, de la liberté d’expression et enfin et surtout de la démocratie, les constats réalisés ne souffrent d’aucune subjectivité et restent là aussi purement dans le domaine des faits.
Ainsi, quels que soient les arguments avancés par les détracteurs de "L’étincelle", ses conclusions sont malheureusement sans appel : rien ne sert de chercher les causes de nos souffrances en dehors de nous. Qu’il s’agisse d’environnement, de politiques ou même de conditions économiques, les solutions à nos problèmes se trouvent d’abord en nous-mêmes et il est inutile de chercher des coupables ailleurs. Concentrons tous nos efforts pour nous transformer nous-mêmes et le reste suivra. La lâcheté individualiste préfère se créer des ennemis bien plus pratiques à combattre : les gouvernants, le système économique, les hommes politiques, les multinationales, les terroristes, les immigrés et tous ceux qui sont ou pensent un peu différemment de nous ; bref, toute une palette de coupables conçus sur mesure pour être certain de ne jamais avoir à changer soi-même !
Alors pourquoi un réquisitoire aussi intransigeant contre les valeurs de la société moderne n’a-t-il pas vu le jour plus tôt ? Peut-être parce que paradoxalement, comme le constate l’auteur, la foi dans ce système de valeur qui a placé la raison au sommet de la connaissance a atteint un tel niveau qu’elle relève dorénavant nettement du domaine de la croyance et non plus de la raison ! Il fallait ainsi pousser jusqu’à l’absurde la logique de ce système de valeur pour constater ses effets destructeurs tant sur la nature humaine que sur notre planète. Alors seulement, les hommes sont devenus prêts à entendre un tel réquisitoire contre ce qu’ils ont érigé en nouvelle religion et que plus personne ne pouvait oser publiquement remettre en cause. C’est désormais chose faite : profitez-en !

Article La Presse du 16 juin : 
Alors que l’humanité est au bord du précipice, nous continuons à promouvoir le mode de développement occidental en pensant qu’il possède les meilleurs outils pour le progrès humain. Mais comment une société qui mène la planète à la catastrophe peut elle être encore considérée comme un exemple à suivre ?
Pour les pays dits « émergents », possédant une culture spécifique et différente, le choix semble se résoudre à un retour impossible vers des coutumes riches, mais parfois obscurantistes, et un modèle occidental inapproprié et en décadence.
En prenant comme exemple la tradition spirituelle de l’Islam, "L’étincelle" offre des pistes de réflexions pour une nouvelle gouvernance qui nous relie à nos racines. Le véritable objectif en serait le progrès de l’Homme et non plus seulement le progrès des conditions de vie qui impose une foi aveugle dans la croissance économique et perd le sens sacré de la Vie.
Par une approche méthodique, claire et concise, cet ouvrage pointe comment l’ego, véritable cause de nos problèmes, est la pierre angulaire de toute notre société individualiste et matérialiste. Car toutes les traditions s’accordent sur ce point : l’ego est bel et bien le seul véritable ennemi de l’Homme. Nous faisant croire que nous sommes séparés du Tout, il nous enferme dans une conscience étroite, recherchant dans la spirale infernale de nos désirs infinis un bonheur inaccessible dans le monde matériel.
Nul doute que cet ouvrage exceptionnel puisse servir de référence pour ceux qui envisagent un système différent du modèle prédominant qui engendre, par ses principes mêmes, les déséquilibres que le monde connait aujourd’hui.

Article Le Temps du 17 juin : 
Au moment où certains hommes utilisent à nouveau le prétexte religieux pour attiser le feu de la discorde au sein de l’humanité, "L’étincelle", par un retour à l’essence même de la quête spirituelle, démontre l’unité fondamentale de toutes les traditions. « Unité » et non « identité », car sous des aspects extérieurs qui diffèrent parfois radicalement il est vrai, l’essence même des religions - leur cœur - est bien unique. C’est seulement par une dégénérescence progressive que les hommes se focalisent de plus en plus sur leurs aspects purement extérieurs et utilisent ces différences sans importance comme prétexte pour se faire la guerre.
Certes ce cœur des traditions n’est pas accessible à tous et même pour ceux qui en auraient la capacité, y accéder demande efforts et persévérance. Mais quelles que soient les traditions, la quête spirituelle est toujours la même : combattre son propre ego jusqu’à la victoire définitive, celle qui donne accès à la perception de l’Essence une et indivisible de toutes choses, cette essence que les bouddhistes appellent le « Dharmakaya », que certains hindouistes dénomment « Brahma », que les chrétiens ont nommé « le Saint Esprit » et que les musulmans appellent simplement l’Essence. Aucune tradition, y compris celles que l’on qualifie parfois à tort de polythéistes, ne reconnaît l’existence de plusieurs principes qui existeraient séparément les uns des autres. Sous les aspects extérieurs de la multiplicité (les 3 composantes de la trinité, les 99 noms de Dieu des musulmans, les multiples divinités du panthéon hindouiste, les 64 hexagrammes du Taoïsme, eux-mêmes émanations des 2 Yin et Yang, etc.) est toujours affirmée l’existence d’un Principe unique et indivisible.
Par ailleurs, les chemins initiatiques de toutes les traditions authentiques ont pour finalité de dissoudre notre ego afin de déchirer ces voiles de l’ignorance qui nous empêchent de percevoir notre essence, essence qui est également celle des autres hommes car elle est l’Essence une et indivisible de toute chose. Percevoir cela, c’est donc faire tomber les barrières illusoires de l’individu qui lui font croire qu’il existe séparément des autres individus, de la nature, de l’univers. Percevoir cela, c’est la plus sûre façon de dissoudre instantanément tous les conflits qui peuvent naître entre des individus, des communautés, des nations.
En démontrant comment les valeurs de la société moderne contribuent directement à renforcer notre ego, "L’étincelle" est un réquisitoire sans appel contre notre société individualiste. Mais ce réquisitoire ne s’appuie pas sur un système de valeurs morales nécessairement subjectif qui définirait ce qui est bien ou ce qui est mal et qui condamnerait l’individualisme sous prétexte que « c’est mal » ! Il démontre par les faits que l’individualisme limite notre accès à une connaissance, une connaissance dont découle nécessairement toutes les autres : celle de notre essence !
En profitant naturellement de ce lien entre la perception de l’Essence et toutes les autres formes de connaissance, l’auteur parvient à donner une analyse radicalement nouvelle des nombreux aspects de notre société, y compris certains comme la démocratie qui semblent a priori bien éloignés des préoccupations d’ordre spirituel. "L’étincelle" nous offre donc la possibilité de relier directement notre quotidien, l’actualité, nos convictions, etc. avec une quête existentielle. Les principes spirituels utilisés sont « dépoussiérés » de toute dégénérescence historique et si la tradition musulmane est souvent citée, ce n’est qu’à titre d’illustration ; toute tradition authentique aurait pu également servir d’exemple. Ainsi, que vous soyez chrétien, musulman, bouddhiste ou autre, ou même sans religion particulière, mais que la quête spirituelle vous concerne, "L’étincelle" vous est destiné : sachez en profiter !

Article La Presse du 17 juin : 
Depuis près de deux siècles, la plupart des intellectuels affirment que le spirituel doit rester exclusivement dans la sphère privée et que le domaine publique doit être géré et organisé sans aucune référence au spirituel. Mais ce choix qui s’appuyait - il est vrai - sur une incapacité alors totale de l’autorité religieuse, a précipité la société toute entière dans une folie matérialiste. Face à une telle société de plus en plus vide de sens, la quête spirituelle redevient une préoccupation majeure de l’humanité. Mais faire le lien entre le domaine spirituel et notre système de gouvernance, notre éducation, notre famille et tout ce qui relève de notre vie quotidienne n’est pas une chose facile.
A l’opposé des démarches analytiques qui divisent chaque jour un peu plus nos domaines de connaissance et les différents aspects de notre vie, "L’étincelle" cherche à réconcilier une approche spirituelle avec ce qui en semble bien éloigné aujourd’hui ! Pointé du doigt comme le principal responsable de cet éloignement de nos fondements spirituels : l’ego.
Par un effort de synthèse limpide et tranchant, l’auteur démontre comment cet ego illusoire et trompeur, en nous poussant vers toujours plus d’individualisme, a façonné tout les aspects de notre société moderne, y compris son système de gouvernance – la démocratie – et est finalement responsable de nos souffrances.
Imprégné de tolérance et d’ouverture envers toutes les formes traditionnelles et les religions (pourvu qu’elles soient authentiques), cet ouvrage nous incite à la méditation. Un livre à lire et à relire…

Article La Presse du 18 juin : 
A contre courant de la pensée dominante, "L’étincelle" montre que la nouvelle « trinité » de l’Occident (démocratie / droits de l’homme / liberté d’expression) s’appuie sur des principes qui peuvent être contraires à l’intérêt de l’humanité. En avouant malgré tout que cette trinité est devenue incontournable à notre époque, l’auteur démontre point par point son caractère néfaste sur la nature humaine.
Ce constat courageux offre alors de formidables possibilités pour améliorer la gouvernance démocratique. Loin d’être pessimiste, cet ouvrage montre comment le simple fait d’avouer les faiblesses de principe de la démocratie permettrait d’optimiser radicalement sa mise en œuvre.
Contrairement aux idées reçues, il estime que le renouveau de la démocratie n’est pas à attendre de l’Occident qui en a fait sa nouvelle religion et n’est donc plus capable de se livrer à cette critique devenue blasphématoire mais pourtant salvatrice. C’est plutôt du côté des pays récemment acquis à la cause démocratique que doivent se porter nos espoirs, et en particulier vers ceux qui – comme la Tunisie – ont gardé de solides bases traditionnelles ; celles-ci étant indispensables pour réaliser la synthèse entre passé et présent et offrir ainsi un avenir meilleur à l’humanité, un avenir qui pourrait enfin réconcilier modernité et spiritualité…

Article La Presse du 19 juin : 
Faut-il dire : « La démocratie est-elle compatible avec l’Islam ? » ou bien « L’Islam est-il compatible avec la démocratie ? ». Ce qui pourrait passer pour une simple différence de forme est en réalité lourd de signification. Car en quelques décennies seulement, les citoyens des pays musulmans sont presque systématiquement passés de la première façon de formuler cette question à la deuxième, sans que personne ne s’en émeuve ! Si les premières réflexions concernant la démocratie consistaient bien à évaluer celle-ci à l’aulne de la religion révélée par le Prophète Mohammed (SAAS), il n’est plus question aujourd’hui que d’évaluer l’Islam et sa capacité à respecter les fondements démocratiques.
Pour évaluer une idéologie politique, économique ou autre, nous devons nécessairement utiliser un point de repère. Cette référence sur laquelle nous devons nous appuyer, c’est  notre propre système de valeur, ce système dont nous ne pouvons nous dissocier car il caractérise notre personnalité elle-même. Ainsi, toute personne qui discuterait avec nous en nous poussant à remonter au pourquoi du pourquoi de notre pensée découvrirait finalement ces valeurs qui, pour nous, n’ont pas à être justifiées car elles sont nos croyances les plus profondes. Comme elles sont à la base de toutes nos opinions, ces valeurs ne peuvent bien sûr pas être remises en causes. Si l’on illustre notre propos par ce qui relève du domaine très subjectif de la morale, ces valeurs fondamentales seraient par exemple ce que nous considérons comme relevant du « bien » par opposition au « mal ».
Il y a quelques années encore, pour la plupart des citoyens musulmans, ces valeurs fondamentales étaient celles de l’Islam. Si en quelques années seulement, ce n’est plus l’Islam qui sert de référence pour juger la validité de la démocratie mais l’inverse, c’est donc que le bien-fondé de la démocratie est devenu ce qui est le plus impossible à remettre en cause chez ces citoyens. La démocratie et toutes les valeurs qui lui sont associées sont devenues la « nouvelle croyance » à tel point que maintenant, soit l’Islam doit prouver qu’il est compatible avec la démocratie, soit il doit évoluer pour le devenir, soit il sera nécessairement discrédité.
Aujourd’hui, il n’est pratiquement plus un seul pays musulman dont les intellectuels et les savants de la religion ne se sont pas lancer dans ce vaste travail de « mise en compatibilité » Islam / démocratie. Et si l’on ne parle pas des laïques les plus extrémistes qui souhaitent carrément éliminer toute trace de religion de la vie publique, la plupart des réflexions menées par ceux qui considèrent qu’il ne faut pas se couper totalement de ses racines consistent presque toujours à réformer l’Islam ou à en donner une vision rénovée afin qu’il devienne conforme à la « nouvelle croyance ».
Mais, les grands penseurs du siècle des Lumières étaient loin d’être des prophètes inspirés et les pays occidentaux sont bien loin d’avoir résolus eux-mêmes tous leurs problèmes malgré deux siècles de solides fondements démocratiques ! Alors pourquoi ce renversement des systèmes de valeur ? A travers les faits, "L’étincelle" met parfaitement en évidence que si l’universalité des valeurs démocratiques a réussit à convaincre presque la Terre entière, c’est seulement parce qu’elles correspondent à une tendance naturelle et historique de l’être humain : le renforcement de l’ego. Corollaire de cette nouvelle puissance de l’ego, l’individualisme règne en mettre dans tous les pays démocratiques et ceux qui tentent de le devenir. Alors, pour légitimer cette nouvelle croyance malgré ses effets désastreux sur le renforcement de l’individualisme, les Occidentaux lui ont opposé comme seule alternative l’horrible dictature dirigée par un despote opprimant son peuple. Ils ont réussit à faire croire qu’en dehors de ces deux systèmes, aucun autre ne saurait exister !
Loin des raisonnements simplistes mis en avant par l’Occident et leurs avocats dans les pays émergents, l’auteur nous montre qu’une autre forme de démocratie est possible. Il suffit pour cela de faire un travail qui n’a jamais été fait : faire évoluer la démocratie à l’aulne des valeurs de l’Islam et non l’inverse. En « conjuguant ainsi au 21ème siècle » la sagesse éternelle du Prophète (SAAS), il nous serait non seulement possible d’améliorer notre système de gouvernance mais aussi et surtout de réconcilier enfin modernité et spiritualité.
Cet ouvrage plein d’espoir est donc un manifeste pour tous ceux qui ne se satisfont ni du modèle occidental de la démocratie, ni de la vision sectaire et moralisatrice des partis islamistes mais de ceux pour qui pour la spiritualité doit néanmoins rester au premier plan des préoccupations de ce monde.

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